La BPCO : un fléau encore trop méconnu

La BPCO : un fléau encore méconnu

Dès le matin, vous toussez avec des expectorations ? Vous êtes rapidement essoufflés après un effort ? Même au repos vous manquez de souffle ? Votre manque de souffle vous handicape dans les gestes de la vie courante ? Et si c’était une BPCO ?

Une BPCO ?

La BPCO ou Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive est une maladie inflammatoire qui touche les bronches et les voies aériennes. Celle-ci progresse lentement avec une diminution progressive du souffle et est responsable, à terme, d’une insuffisance respiratoire chronique. La BPCO peut donc venir complexifier vos gestes du quotidien !

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Dans plus de 80% des cas, la BPCO est due au tabagisme. Mais sachez qu’il existe d’autres facteurs de risques, comme l’exposition à la pollution de l’air, la répétition d’infections pulmonaires pendant l’enfance, l’hérédité, le reflux gastro-œsophagien

Pollution de l’air : quelles conséquences sur notre santé ?

L’Inserm estime que cette maladie touche 4,1% de la population française et qu’elle est à l’origine de 16 000 décès par an !Dans les années 90, la BPCO était la sixième cause de mortalité… En 2020, on estime qu’elle sera la troisième cause de mortalité ! (Murray JLC. Lancet 1997). La prise en charge précoce de la maladie est donc essentielle.


La BPCO ne peut être guérie mais…

Son évolution peut être ralentie grâce à une prise en charge multidisciplinaire et un diagnostic précoce. Réhabilitation respiratoire, sevrage tabagique, kinésithérapie respiratoire, prise en charge nutritionnelle… sont des stratégies à mettre en œuvre pour améliorer certains symptômes de la maladie.

Zoom sur la prise en charge nutritionnelle de la BPCO

Entre un quart et la moitié des personnes atteintes de BPCO ont un mauvais état nutritionnel. La rééducation alimentaire et le maintien d’un bon état nutritionnel vont donc participer à l’amélioration de l’état des patients.

Plus que le poids ou l’IMC, il semblerait que ce soit la masse musculaire qui fasse réellement le pronostic des malades, 20% des malades atteints de BPCO à un stade évolué souffrent de dénutrition. Il est important de prévenir cette dénutrition pour éviter la dégradation de l’état général et un pronostic péjoratif !

Pourquoi la France compte encore 2 millions de personnes souffrant de dénutrition ?

Réagir à la dénutrition

Il faut améliorer l’alimentation en protéines et en énergie. Pensez également à l’enrichissement naturel de vos préparations : de la crème fraîche et du beurre dans vos plats pour augmenter l’apport énergétique ; utiliser de la poudre de lait dans vos purées ou vos fromages blancs ; utiliser des fromages fondus (type Vache Qui Rit®) pour enrichir vos potages.
Si vous avez des difficultés à engloutir des repas entiers, pensez au fractionnement : 3 repas principaux et 2 à 3 collations.

A l’inverse, on relève aussi des cas d’obésité liés à la BPCO. Sur le plan respiratoire, le surpoids est responsable de troubles respiratoires. Donc à l’essoufflement lié à la BPCO s’ajoute celui lié au surpoids. Dans ce cas-là, on préconisera une perte de poids de manière encadrée, assez lente afin de préserver la masse musculaire et éviter une dénutrition liée à la perte de poids.

Envie de faire le test « Aurais-je une BPCO » ? C’est par ici !

Sources

Inserm
Institut Danone
Haute Autorité de Santé (HAS)

1 Commentaire

  1. […] y a quelques temps nous vous parlions de la BPCO, cette maladie encore méconnue qui provoque une diminution progressive du souffle. Rappelons que […]

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